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Adel Fugazi - Relâche totale

06/01
 
 
 
« Fugazi », en voilà un nom qui sonne et qui ravive en moi ma jeunesse d’hardcoreux fan du groupe éponyme et titille enfin ma curiosité juvénile quant à son origine sans risquer de me rompre la nuque dans un stage diving. Une tranquille recherche sur Google et je découvre qu’il serait une expression américaine utilisée pendant la guerre du Viêt Nam pour désigner les soldats tués lors d'embuscades, un acronyme pour Fucked Up, Got Ambushed, Zipped In (« On les a foutus dans le pétrin, ils sont tombés dans une embuscade, ils se sont retrouvés dans des sacs à fermeture éclair »). Gloups !
 
Une théorie prétend aussi qu'il s'agit d'une corruption de la fougasse française (un type de mine terrestre) utilisée durant la guerre de Corée. Une autre, moins probable, dit qu’il pourrait s'agir de l'anglais fugacious (« fugace ») ou de termes apparentés tels que l'italien fugace (« fugace »). Il est peut-être aussi influencé par l'italien fu cazzo (« c'était de la merde »). Dans tous les cas et en argot américain, il décrit une personne ou une chose qui est fausse ; un faux, une fraude ou bien encore une mauvaise situation ; un fiasco. Hmhm… Après cette brève étude linguistique, vérifions dès à présent si tous ces qualificatifs collent vraiment aux vans du jeune Adel.
 
 
 
Natif de la Courneuve, Adel Fugazi grimpe la première fois sur scène ado à l'Espace Jeunesse Guy-Môquet. Plutôt bon à l’école, il se dirige vers des études en administration et en droit public avant de bifurquer pour un poste de surveillant de lycée à Paris. Un job en or puisqu’il lui permet de se consacrer nuitamment à sa dernière passion en date : les Comedy Club. Il se dégote même un plan taf d’ouvreur-placeur histoire de mater des spectacles gratos et de choper quelques tricks. Poussé par un pote de fac qui a du flair, Il s’inscrit à des cours de stand-up sur la capitale, retourne le Festival du Rire de Montreux, rejoint la troupe du Djamel Comedy Club et sort grand vainqueur du Festival d’humour de Paris en 2023. Son spectacle « Pause » cartonne à la Nouvelle Seine en 2024, Adel a 28 ans.
 
Plus fulgurante que fugace comme carrière, non ? Normal qu’il ait besoin d’un break ; on est bien loin de la fraude à première vue. Mais alors, que vaut à ce jeune homme les bis et les hourras de la foule ainsi que l’estime montante de la profession ? Eh bien tout simplement un don improbable pour s’emparer de sujets les plus triviaux et par un raisonnement absolument illogique arriver à des conclusions débiles mais géniales. Suffit de le voir divaguer sur les poules, les mouchoirs ou bien les fruits de mer pour sombrer en apnée dans un univers ultra absurde qui n’a rien à envier aux deux Pierre (Dac et Desproges), ni au professeur Rollin ou à Yacine Belhousse (mais avec des réfs 2.0).
 
Avec ce genre d’humoriste autant vous prévenir que seule votre raison déjà bien malmenée fera faillite, vous pouvez donc bien claquer 30 balles pour aller le voir. Et si jamais vous finissez dans un sac plastique c’est que vous venez de crever de rire, là, par terre, noyé.e.s dans vos larmes. La bonne nouvelle, c’est que vous ne comprendrez pas trop pourquoi. Comme à l’armée quoi…
 
 
Adel Fugazi fait sa « Pause » le 14 janvier à Strasbourg au Shadok (25 presqu’île André-Malraux) dès 20h et à Lille au Spotlight (100 rue Léon Gambetta) le 31.
 
 
 
Retour divin de notre « Folle Furieuse » préf’ dans un stand-up Drag où elle ouvre les vannes. En grand. En très grand même. Bon, c’est un peu comme chez le psy sauf que la patiente est debout, déblatère pendant une heure d’une voix rauque et que c’est vous qui payez (pas cher, je vous rassure). Thérapie gênante mais oh combien croustillante qui vous fera regretter de ne pas avoir pris de rendez-vous plus tôt avec notre Mylène Farmer du Rire LGBTQIA+. Mais au fait, que cache-t-elle sous son maquillage extravagant, des super fringues et sa perruque XXL à part un physique de rêve ? Hein ? Ah Ah ! Pas de spoiler ici, messieurs, mesdames et autres ! Allez-y donc sur mes conseils et sur vos plateformes shoes, vous pourriez en apprendre des choses en bon poly-curieux et curieuses que vous êtes !  Oui, je sais bien que la curiosité est un vilain défaut mais je ne suis vraiment pas un gentil garçon.
 
 
 
Vous voulez vous faire un avis sur un spectacle que vous n’avez pas vu ? Deux options s’offrent à vous ; dévorer mes chroniques tous les mois ou lire les commentaires sur le site billetréduc.com. Aujourd’hui, je vous propose de faire les deux en un coup d’œil grâce à un paresseux mais génial copié collé de ma part : « Vraiment agréable ou on rigole franchement. Très bon du début à la fin, pas le temps de s'ennuyer. Merci bcp / Super spectacle, des rires en continu !!!! Elle est vraiment drôle et naturelle, elle crée une vraie proximité avec le public !!! Je recommande à 200 % / Un côté chaotique qu'on adore ! Quelle pêche, quelle énergie ! Merci pour cette générosité ! C'est sûr que tu vas l'avoir ta couronne ! #20Opersonnes. » Ne me remerciez pas, tout le plaisir est pour moi.
 
 
 
 
Comment mener une vie de saltimbanque tout en faisant la fierté de ses parents ? Tout simplement en leur mentant comme je le fais depuis des années. Julien Vinh, lui, a pris une tout autre option ; il exhibe sur les planches sa vie de jeune marseillais fan de l'OM (un arrière-goût de déjà vu me diriez-vous, ce à quoi je répondrais que vous êtes drôlement souple pour vous mettre aussi facilement la langue dans l’œil) et métisse italien-vietnamien catholique aux cheveux bleus (sacré cocktail, non ?). La cité Phocéenne est pleine de contrastes, de paradoxes, de disparités, de contradictions mais elle n’a qu’un seul et unique comique qui puisse convier à son spectacle : « les payots, les voyous, les prêtres, les non binaires, les abonnés tinder gold, les mamies, les chômeurs, les chauves, les ingénieurs, les fatigués du cours ju, les community managers, les supporters, les globetrotteurs, les bobos du 7e. » Oh fatche, mais de qui tu nous parles ?, que vous me demandez déjà conquis et séduits. Ben, de Julien Vinh, put…peuchère !
 
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